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Territoires de la transition agricole et alimentaire : Expérimenter, capitaliser, accompagner

Région Auvergne-Rhône-Alpes

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 Région

Auvergne-Rhône-Alpes

Référents du projet

Référentes recherche :  Salma Loudiyi (VetAgro Sup) & Marie Houdart (INRAE)
Référents acteur : Delphine Etuy-Lorin & Christophe Corbière (Département de l’Isère)

Unités

UMR Territoires – UR LESSEM – ISARA/LER – Clermont Auvergne INP/Institut Pascal

Partenaires

Département de l'Isère - ADDEAR Ain - ADDEAR Isère - AFOCG de l’Ain - AMAP AURA - ARCHE Agglo - Auvergne-Rhône-Alpes Gourmand - Bio 63 - Cap Rural - Chambre d’agriculture de l’Ain - Chambre régionale d’agriculture AURA - Communauté d'agglomération Vichy Communauté - Communauté de communes du Bocage Bourbonnais - Département de la Drôme - DRAAF - Marque collective les monts du Lyonnais - Métropole de Lyon - PETR Grand Clermont - PNR des Baronnies provençales - PNR du Livradois-Forez - Pôle agroalimentaire de l'Isère -  SCIC Ferme de Sarliève - Sodexo -  Trame 

 

Contexte et objectif du projet

A l’instar de nombreux territoires, ceux de la région AURA mettent aujourd’hui en œuvre des stratégies ou des politiques alimentaires territoriales qui visent à répondre à des objectifs de sécurisation alimentaires mais aussi à la transformation ou la conception de leurs systèmes agricoles et alimentaires dans une visée de transition vers la durabilité. En 2022, ce sont 52 projets alimentaires territoriaux qui ont vu le jour dans la région à des échelles territoriales différentes. Sur ces territoires de nombreuses questions se posent autour des questions de transitions : comment faire se rencontrer des opérateurs économiques issus de monde conventionnels et alternatifs, comment coordonner les actions pour favoriser la relocalisation des flux alimentaires et les attentes des consommateurs, comment garantir la sécurité alimentaire de toutes et tous et l’autonomie des territoires. Les crises actuelles ainsi que les risques climatiques renforcent encore ces questions.

Le projet vise ainsi l'analyse et l’accompagnement des transitions socio-écologiques, en entrant par les transformations des systèmes agricoles et alimentaires dans les territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes. Un postulat est que les acteurs de ces systèmes, de par leurs choix organisationnels et leurs coordinations peuvent répondre à une multiplicité d’enjeux, tels que l’atténuation et l'adaptation au changement climatique, l’épuisement des ressources non renouvelables, l’érosion de la biodiversité, la souveraineté alimentaire, la justice sociale et la démocratie citoyenne, et participer ainsi aux transitions socio-écologiques.

L’objectif scientifique est d’acquérir des connaissances sur les modalités et les facteurs des transformations des systèmes agricoles et alimentaires et sur les conditions territoriales de ces transformations. Il s’agit de caractériser l’organisation et la coordination des acteurs au sein des systèmes agricoles et alimentaires, en les situant dans leurs espaces d’inscription respectifs et en « cartographiant » la pluralité des visions qu’ils portent et des trajectoires de transition qui coexistent. Le projet instruira ces questions selon une analyse multi-niveaux. Trois grandes catégories d’acteurs participant aux transitions des systèmes alimentaires vers la durabilité dans les territoires sont identifiées et dont les spécificités respectives sont traitées dans les trois volets de recherche du projet : les acteurs économiques (VR1), les acteurs de la société civile (VR2) et les acteurs publics (VR3).

La finalité opérationnelle du projet est de coconstruire de manière étroite avec ces acteurs des savoir-faire pour accompagner les transformations des systèmes agricoles et alimentaires dans les territoires. Concernant les acteurs économiques, le projet produira des outils d’accompagnement pour les exploitations agricoles, les collectifs agricoles ainsi que les collectifs réunissant producteurs, transformateurs et/ou distributeurs. Concernant la société civile, le projet aboutira à l’identification des moyens de renforcer le pouvoir d’agir des citoyens dans les transformations contribuant aux transitions. Enfin, le projet contribuera à l’émergence d’une ingénierie territoriale pour la conception de politiques publiques intégrées. Ces apports se concrétiseront par une expérimentation à l’échelle d’un territoire pilote associant acteurs publics, du marché et de la société civile, selon une approche réflexive, de capitalisation et d’accompagnement des processus (VV1) ; et par la capitalisation de l’ensemble des résultats scientifiques du projet en outils opérationnels (VV2).

Description du projet

photo TRAACT
© Salma LOUDIYI

Les enjeux

A travers une entrée par les systèmes alimentaires territoriaux, l’ambition est d’analyser les processus de transition à partir de différents niveaux d’organisation et leur articulation. Cela vient répondre à un ensemble d’attentes des acteurs partenaires sur la construction d’une offre alimentaire de qualité et la création de conditions optimales pour son accessibilité, les modalités de mobilisation de la pluralité des acteurs dans les processus et la construction de politiques publiques intégrées et plus efficaces.

Volets de recherche

Le projet est structuré par trois volets de recherches qui correspondent aux trois niveaux d’organisation identifiés dans le projet :

Le volet de recherche 1 s’intéresse à l’organisation des acteurs économiques, que sont les producteurs agricoles et les acteurs de l’aval (transformateurs, distributeurs), et à leurs interactions dans les territoires. Les dynamiques de transition des systèmes agricoles et alimentaires conduisent à des formes d’organisation nouvelles et/ou complexes, tant individuellement au niveau des acteurs qu’au niveau des relations verticales et horizontales qui les lient. Partant de ce constat, le VR1 interroge la façon dont ces nouvelles formes d’organisation participent à la transition des systèmes agricoles et alimentaires en caractérisant leur fonctionnement et leur coexistence et en identifiant les freins et leviers de cette participation.

Le volet de recherche 2 documente les modalités d’actions collectives qui visent à accroître le pouvoir d’agir citoyen, qu’elles émanent d’acteurs citoyens, publics ou des filières, pour transformer en profondeur et durablement les systèmes agricoles et alimentaires territoriaux, tout en accompagnant les initiatives étudiées. Le pouvoir d’agir citoyen se définit comme la rencontre de compétences et capacités individuelles et collectives à agir avec les conditions concrètes et situées de leur mise en œuvre. Le volet de recherche analyse la capacité d’action transformative de l’implication citoyenne et ses conditions d’émergence et de développement dans le cadre de processus d’actions collectives.

Le volet de recherche 3 analyse les processus de construction et de mise en œuvre des politiques alimentaires intégrées dans les territoires de la région AURA. La question instruite est celle des modalités de construction et d’accompagnement des politiques alimentaires intégrées aux échelles territoriales, qui soient garantes de processus de transition socio-écologique des systèmes alimentaires. L’échelle territoriale est considérée comme « intégratrice » de l’ensemble des dynamiques et processus de transition socio-écologique et par conséquent, un levier de transition. Elle peut cependant constituer une barrière à cette même transition. Le volet de recherche vise à mieux comprendre et accompagner la capacité de ces acteurs à enclencher, gérer et gouverner des processus d’intégration dans leurs politiques publiques, en vue de la transition des systèmes agricoles et alimentaires.

Volets de valorisation

Deux volets de valorisation structurent les démarches d’expérimentation, de capitalisation et d’accompagnement dans le projet :

Le premier volet de valorisation est organisé autour de deux tâches. Il s’agit, dans une première tâche, de capitaliser les résultats transversaux à différents cas d’étude conduits dans les trois volets de recherche et, dans une seconde tâche, d’accompagner l’intégration par l’inclusion dans un “dispositif participatif expérimental” d’une diversité d’acteurs autour des objectifs et attendus en termes de transition, en suivant une démarche réflexive. La démarche, conduite dans l’esprit Living Lab, est construite avec les partenaires du projet dès son lancement, en référence à leurs expériences acquises et en mobilisant de la littérature documentant ces démarches de recherche participative.

Le second volet de valorisation capitalise sur l’ensemble des résultats scientifiques et opérationnels du projet afin de produire des supports de diffusion scientifiques ainsi que des outils opérationnels à destination des acteurs, prenant part à ce projet et plus largement, à ceux impliqués dans la transition agricole et alimentaire des territoires. Il fait l’objet d’un accompagnement par Cap Rural.

Schéma organisationnel

TRAACT schema

Quelles contributions aux transitions dans les territoires ?

Le projet est orienté vers une analyse et un accompagnement des dynamiques de transition des systèmes agricoles et alimentaires. A ce titre, sa contribution consiste à éclairer les conditions territoriales qui peuvent jouer en tant que levier ou barrière afin d’éclairer les décisions publiques des territoires et de la région. Plus particulièrement, en analysant les dynamiques d’intégration, levier pour les transitions, le projet a pour objectif de contribuer à la construction d’un espace expérimental réunissant chercheurs et acteurs pour mettre en action une dynamique de transition intégrative, qui aurait pour vocation d’être démultipliée dans la région.

Pour aller plus loin

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