AMPERA
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AMPERA

Approche métabolique et paysagère pour une transition agroécologique territorialisée en élevage

Région Bretagne

 Région

Bretagne

Référents du projet

Référent recherche : Valérie Viaud (UMR SAS) et Claudine Thenail (UMR BAGAP)
Référent acteur : Mathieu Merlhe (Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne)

Unités

UMR BAGAP, UMR IODE, UMR LETG, UR OPAALE, UMR PEGASE, UMR SAS

Partenaires

Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne

Institut de l’élevage

DRAAF Bretagne – Service Régional de la Formation et du Développement

Institut Agro Rennes-Angers, Direction de la Formation et de la Vie étudiante

 

Contexte et objectif du projet

Les changements sociétaux et environnementaux à l’œuvre depuis plusieurs années se sont renforcés récemment ; une mutation importante des façons de vivre et des transitions à différents niveaux sont aujourd’hui nécessaires. Les attentes de transitions concernent particulièrement les activités agricoles. Or aujourd’hui les enjeux de production et de réduction des impacts environnementaux qui y sont associés (ex : accroissement du bouclage des cycles), et les enjeux liés à la protection des ressources naturelles, la biodiversité et les services rendus par les paysages agricoles, restent encore majoritairement traités de façon sectorielle par les scientifiques et les politiques publiques, et sont portées par des acteurs à différents niveaux d’organisation (exploitation, territoire). La question de la transition des systèmes d’élevage et de leur insertion territoriale se pose avec acuité en Bretagne.

Que pourraient être alors des systèmes et territoires d’élevage  agroécologiques  en Bretagne ? Les élevages avec bovins (de production spécialisée ou mixte polycultures/poly-élevages) seront au centre de notre travail au vu de leur contribution à la production agricole bretonne.       

L’objectif du projet AMPERA est de co-produire des connaissances et des méthodes interdisciplinaires et inter-métiers pour évaluer si, et de quelles façons, une diversité de formes agroécologiques de systèmes et territoires d’élevage peut assurer leur multifonctionnalité dans la durée. Nous avons l’ambition d’intégrer deux points de vue complémentaires à celui portant sur la production : (1) une vision métabolique des transitions, au travers du rôle des systèmes et territoires d’élevage agroécologiques sur les bouclages de flux de nutriments, d’énergie et de matière et (2) une vision paysagère- écosystémique des transitions, au travers du rôle des systèmes et territoires d’élevage agroécologiques dans l’aménagement et la gestion d’une mosaïque d’usages des sols qui assurent le maintien des fonctions écosystémiques associées.

Les enjeux

Ce projet part du constat d’attentes très fortes de transition des élevages et territoires bretons vers des systèmes « multi-performants », ce qui suppose d’actionner une multiplicité de leviers interdépendants (produire en qualité et quantité, mettre en circularité les flux de matière et d’énergie, favoriser les fonctions écosystémiques associées aux éléments et mosaïques du paysage). Or, la synergie, ou la mise en synergie de ces différents leviers ne va pas de soi, notamment en conditions de changements climatiques, et les implications combinées de ces différents leviers aux niveaux des fermes et des territoires sont encore mal connus (ex : sur les capacités et conditions de travail ; en termes de ressources foncières).

Volets de recherche et valorisation

AMPERA est organisé en 4 volets interconnectés : trois volets de recherche et un 4e volet transversal que nous avons appelé « de recherche et valorisation ».

Le volet 1 analysera les dimensions métaboliques et paysagères à l’échelle de l’exploitation dans des systèmes innovants, et identifiera les freins et leviers à leur articulation. Les volets 2 et 3 aborderont les interactions multi-échelles entre les systèmes d’élevage et le territoire, respectivement sous l’angle des fonctions métaboliques et paysagères, et identifieront les propriétés et leviers émergents.

Schéma organisationnel

AMPERA schema

Quelles contributions aux transitions dans les territoires ?

Nous faisons le constat d’une diversité d’expériences de projets, d’outils d’aménagement et de politiques publiques au niveau des territoires en faveur des transitions (agro)écologiques. Pour autant, notre hypothèse centrale est que la sectorialisation fréquente des démarches pour l’agroécologie va de pair avec la méconnaissance réciproque entre acteurs de l’agriculture et des territoires sur leurs contributions réciproques.. Cela, de notre point de vue dans le projet Ampera, se cristallise en particulier dans les difficultés d’appropriation par les acteurs des effets complexes d’interdépendance entre ces dimensions de production, métaboliques et paysagères-écosystémiques des systèmes et territoires d’élevage. De telles difficultés constituent alors un frein sévère à la capacité des acteurs de l’agriculture et des territoires à construire ensemble des scénarios de transition des territoires opérationnels et durables.     

C’est pourquoi l’ambition du projet est de produire des connaissances interdisciplinaires actionnables et des formes de représentation partagées de l’insertion territoriale des systèmes agroécologiques avec élevage bovin, qui puissent être mobilisées par la diversité d’acteurs engagés  dans les actions de transitions.